Plus de temps aux champs grâce au GNL

Après le T6 à propulsion au GNC, New Holland Agriculture pose un nouveau jalon pour une agriculture encore plus durable avec le T7 à propulsion au GNL.

Le nouveau prototype du New Holland Agriculture T7 Methane Power LNG est le premier tracteur au monde à rouler au gaz liquéfié. Source : New Holland

Avec le prototype du T7 Methane Power LNG, New Holland Agriculture franchit une nouvelle étape vers une agriculture plus durable, grâce à l’utilisation de carburants alternatifs. Les agriculteurs continuent en effet à avoir besoin de tracteurs performants capables de fonctionner 24 heures sur 24. Mais le bilan en CO₂ d’une exploitation agricole est également un facteur de plus en plus important, qui est durablement alourdi par les tracteurs diesel. Le GNC, et en particulier le biogaz, sont actuellement les solutions idéales pour augmenter la puissance des machines, tout en réduisant les émissions et les coûts d’exploitation par rapport à l’utilisation du diesel.

Comme les tracteurs doivent idéalement fonctionner des heures sans interruption, il était évident, comme pour l’autonomie des camions, d’utiliser du GNL à la densité énergétique plus élevée pour le travail aux champs, au lieu de miser «seulement» sur le GNC. Et c’est exactement ce que fait New Holland Agriculture. Le nouveau tracteur, le T7 Methane Power LNG, aura une autonomie plus de deux fois supérieure à celle d’une propulsion au GNC, tout en améliorant la durabilité globale de l’agriculture. Par rapport au T6 Methane Power CNG, cela représente un quadruplement de la capacité du carburant.

Par rapport au T6 Methane Power propulsé au GNC, le nouveau tracteur GNL permet de quadrupler la capacité de carburant et donc d’augmenter clairement le nombre d’heures de travail avant le prochain plein. Source : New Holland

Le prototype de présérie du T7 Methane Power LNG offre une performance sans précédent pour un tracteur à carburant alternatif. Avec ses 270 ch, il offre la même puissance et le même couple qu’un tracteur à moteur diesel et se distingue par sa grande autonomie sans réservoirs supplémentaires. Fonctionnant au biogaz liquéfié, il permet de rouler et travailler en étant quasiment neutre en CO₂. Le système de carburant breveté, contrôlé activement par la température, qui a été développé pour ce prototype de présérie, comprend un réservoir cryogénique en acier inoxydable, dont la forme est adaptée à ses homologues diesel.

L’intégralité de la nouvelle technologie de propulsion du T7 Methane Power LNG a déjà été testée par un grand nombre d’exploitations, avec des exigences variées en matière d’applications. Le moment est donc venu pour la production en série et la commercialisation du premier tracteur GNL au monde, qui viendra compléter le T6 Methane Power existant et déjà disponible à l’achat et sa propulsion au GNC de New Holland, ainsi que la vaste gamme de propulsions alternatives de CNH Industrial.

Le tracteur GNL de 270 ch offre la même puissance et le même couple qu’un tracteur diesel. Source : New Holland

En Grande-Bretagne, le spécialiste des machines agricoles CNH Industrial collabore également avec Bennamann Ltd. depuis mars 2021, qui propose aussi une installation de liquéfaction pouvant être facilement vissée sur une installation de traitement du biogaz existante. Les réservoirs de stockage cryogéniques sans ventilation brevetés de Bennamann maintiennent le gaz à l’état liquide à -162 °C, créant ainsi une nouvelle source d’énergie propre pour le tracteur T7 Methane Power GNL. En outre, cette technologie permet d’acheminer le GNL, comme pour le diesel, partout où il est nécessaire. Cela signifie que les exploitations qui n’ont pas la possibilité de produire du GNL sur place peuvent tout de même profiter de ses avantages, tout en permettant un ravitaillement flexible sur le terrain pendant les périodes d’exploitation intensives.

La combinaison du savoir-faire et des ressources de CNH Industrial et de Bennamann permet aux agriculteurs du monde entier d’intégrer ce système d’indépendance énergétique évolutif et abordable à leurs exploitations. Il offre également de nouvelles possibilités pour monétiser ou valoriser le lisier, le fumier et les résidus biogènes. Cela comprend notamment la production de carburant à des coûts stables, la vente du biogaz excédentaire sur le marché libre, la production d’engrais naturels à 100 % et la conversion du biogaz excédentaire en électricité destinée à l’exportation vers le réseau ou à une utilisation locale. (pd/jas, 15 décembre 2022)