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Les véhicules GNC fonctionnent au gaz. Celui-ci peut être d’origine fossile ou renouvelable. Le gaz fossile, ou gaz naturel, est extrait des profondeurs de la Terre. Il est composé à plus de 90% de méthane (CH4), un gaz naturel incolore et inodore, le plus simple des hydrocarbures présents dans la nature.
Le méthane peut également être produit par électrolyse grâce à la conversion d’électricité en gaz (technologie Power-to-Gas) et par fermentation des biodéchets. Le fumier, le lisier, les boues d’épuration, les déchets et restes alimentaires issus de l’agriculture, de la production alimentaire et de la restauration sont utilisés en tant que matières premières dans ce cadre.
Le biogaz issu des déchets est renouvelable et presque neutre en CO2. La quantité de CO2 liée dans le biogaz est identique à celle que la décomposition des intrants libérerait dans l’atmosphère. Pour que le biogaz puisse être injecté dans le réseau, il doit être raffiné afin de présenter le même niveau de qualité que le gaz naturel. Les fournisseurs de gaz suisses font partie des pionniers dans ce domaine: la première injection au monde de biogaz dans le réseau a eu lieu en 1997 à Samstagern (ZH).
Biogaz à hauteur de 22,4%
La production de biogaz par fermentation de biodéchets est relativement simple et peu coûteuse. Aux pompes GNC des stations-service suisses, le gaz naturel fossile à la pompe est additionné de biogaz issu de déchets compostables. La part minimale de biogaz est de 10%, mais depuis plusieurs années, elle est en réalité supérieure à 20% (22,4% en moyenne en 2018). De nombreuses stations-service proposent également aux automobilistes soucieux de préserver l’environnement de faire le plein de biogaz pur, c’est-à-dire d’opter pour une mobilité quasiment neutre en CO2. Le surcoût est transparent et correspond, pour un fonctionnement au biogaz pur, à un prix de l’essence d’environ CHF 1.80 à CHF 1.85 par litre.
Même lorsque le GNC est composé de gaz naturel fossile, sa combustion dans le moteur libère 20% de CO2 de moins que l’essence, et 10% de moins que le diesel. Et cette valeur s’améliore à chaque pour cent de biogaz supplémentaire, jusqu’à atteindre près de 100%. La combustion du GNC est donc plus propre que celle de l’essence et du diesel: elle ne dégage presque pas de particules fines et ses autres émissions nocives pour l’environnement sont nettement moindres.
Du biogaz suisse pour les automobilistes suisses
Un programme de promotion de l’industrie gazière suisse encourage la production de biogaz et son injection dans le réseau. Seul le biogaz conforme aux exigences de qualité strictes de la Confédération et de la filière gaz est soutenu: il doit être irréprochable sur les plans écologique et éthique, issu exclusivement de déchets et de matières résiduelles; non d’aliments ou de plantes énergétiques cultivées spécialement à cet effet.
Les biodéchets sont collectés et exploités localement. En créant de l’emploi, cela fortifie aussi les régions. Les conducteurs de véhicules GNC font ainsi le plein de suissitude. (sco, 29 avril 2019)
Le cycle du biogaz
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