Le portail pour une mobilité plus respectueuse du climat
L’un des bus GNC, qui peut désormais faire le plein de biogaz à la nouvelle station-service. Source : Métropole Nice Côte d’Azur
La Côte d’Azur est connue pour ses villes côtières mondaines comme Nice, Saint-Tropez ou Cannes, où les célébrités ne se pressent pas seulement pendant le festival du film. Mais aussi pour ses plages de rêve et son arrière-pays avec les Alpes maritimes ainsi que la légendaire Route Napoléon. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que la communauté de communes «Métropole Nice Côte d’Azur» s’engage depuis des années pour que les transports publics de la région niçoise soient les plus durables possibles. L’objectif : que l’ensemble de la flotte de bus soit décarbonisée le plus rapidement possible.
La nouvelle station-service GNC est alimentée par du biogaz local, ce qui permet de boucler d’autres cycles de matières. Source : Métropole Nice Côte d’Azur
Dès l’automne 2022, une nouvelle station-service de biogaz a été mise en service dans le sud de la France, ainsi qu’une cinquantaine de bus fonctionnant au GNC. Depuis, les TANP (Transports automobiles Nice Plan du Var) et la STVE (Société de transport de la vallée de l’Estéron) font le plein de biogaz et se déplacent de manière quasiment neutre en termes de CO2. Aujourd’hui, les Français ont fait un nouveau pas important vers un transport de personnes plus respectueux du climat et ont mis en service une autre station-service au biogaz dans le dépôt historique des Lignes d’Azur à Drap.
Afin que plusieurs bus puissent être ravitaillés en peu de temps, la station GNC dispose d’un système de ravitaillement en cascade. Source : Métropole Nice Côte d’Azur
La communauté urbaine «Métropole Nice Côte d’Azur» met donc les bouchées doubles pour mettre en œuvre son ambitieux plan climat. Celui-ci prévoit que les émissions de CO2 soient réduites de 22 pour cent dès 2026 ; en 2030, ce sera moins 55 pour cent. La mobilité a été identifiée comme l’un des plus grands leviers. Des variantes de propulsion alternatives, surtout dans les transports publics locaux, doivent permettre d’économiser 126 000 tonnes de CO2 par an à partir de 2025. La flotte diesel traditionnelle sera retirée et remplacée par de nouveaux véhicules d’ici fin 2025. La flotte de bus propres sera composée pour moitié de bus électriques et pour moitié de bus GNV avec du biogaz dans le réservoir.
Et le compresseur a lui aussi la taille adéquate pour remplir à nouveau rapidement les bouteilles de gaz. Source : Métropole Nice Côte d’Azur
Avantage de l’utilisation des bus au biogaz : contrairement aux véhicules électriques, ils n’ont pas besoin de possibilités de recharge rapide dans l’espace public, ils ont une plus grande autonomie et il n’y a pas de goulots d’étranglement ou de défis en matière d’alimentation électrique – aucune extension du réseau n’est nécessaire. La seule utilisation des nouveaux bus au biogaz contribue en outre à réduire les émissions de CO2 de 14 900 tonnes. La nouvelle station-service au biogaz du dépôt historique peut alimenter 70 bus au GNC, et une autre installation est déjà prévue.
Grâce aux bus électriques et au biogaz, la communauté urbaine «Métropole Nice Côte d’Azur» veut économiser 126’000 tonnes de CO2 par an à partir de 2025. Source : Métropole Nice Côte d’Azur
Le biogaz est en outre produit localement dans la station d’épuration de Cagnes-sur-Mer, en collaboration avec le fournisseur d’énergie GRDF. Les résidus locaux tels que les ordures ménagères et les boues des stations d’épuration sont ainsi réutilisés et introduits dans un cycle de réutilisation judicieux, ce qui permet de ménager davantage les ressources. (pd/jas, 14 décembre 2023)