Le GNL et le BioGNL: une opportunité

Les ventes de GNL dans les stations-service allemandes ont nettement augmenté: rien que l’année dernière, cela a permis d’économiser plus de 100 000 tonnes de CO₂. À partir de 2024, selon les experts de la branche, la part de BioGNL devrait en outre augmenter de manière significative, ce qui améliorera encore la réduction des émissions de CO₂.

L’horloge de sable ou de CO₂ tourne inexorablement, c’est pourquoi il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre le plus rapidement possible et si possible avec toutes les technologies. Source : Zukunft Erdgas

Le gouvernement allemand a imposé au secteur des transports des objectifs très ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans sa loi sur la protection du climat. D’ici 2030, les émissions des transports devraient tomber à 85 millions de tonnes de CO₂, soit 48 % de moins qu’en 1990. Seulement, il y a deux ans, le secteur des transports était encore à l’origine de plus de 145 millions de tonnes de CO₂. La tâche n’est donc pas facile!

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, il est essentiel de prendre en compte toutes les technologies susceptibles de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en dépit des décisions politiques actuelles. Pour le trafic de poids lourds sur de longues distances, il s’agit principalement de véhicules à gaz utilisant du GNL, c’est-à-dire du GNC liquéfié. Ils sont actuellement la seule alternative au diesel pour réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre. Ce potentiel a également été reconnu par les transporteurs et les logisticiens allemands. L’année dernière, les ventes de GNL dans les stations-service allemandes ont augmenté, pour atteindre plus de 130 000 tonnes. L’année précédente, elles n’étaient que de 47 985 tonnes. En 2021, l’utilisation du GNL pour le trafic de poids lourds a ainsi permis d’économiser plus de 100 000 tonnes de CO₂ rien qu’en Allemagne.

Timm Kehler, directeur de Zukunft Gas, attire l’attention sur les avantages du biogaz et du bioGNL comme carburant. Source : Zukunft Erdgas

«La mobilité au gaz est la seule technologie commercialisable qui promet une réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour les poids lourds», explique Timm Kehler, membre du conseil d’administration de Zukunft Gas. «Ce potentiel de protection du climat doit également se refléter dans les réglementations politiques. Une transition rapide vers le BioGNL et, partant, la prise en compte de celui-ci dans le négoce des quotas de gaz à effet de serre permettrait également de faire baisser les prix. En outre, les transporteurs ont besoin d’une sécurité de planification à moyen terme pour les investissements et l’utilisation de camions roulant au biogaz naturel liquéfié», déclare Timm Kehler.

L’un des nombreux camions fonctionnant au GNC ou au GNL qui sillonnent désormais les routes allemandes. Source : Zukunft Gas

Un camion fonctionnant au GNL économise déjà 15 à 20 % de CO₂ par rapport à un camion diesel. Le BioGNL, c’est-à-dire le biogaz liquéfié, permet de rendre les transports quasiment neutres sur le plan climatique pour le trafic de poids lourds. Dans toute l’Europe, les installations de production de BioGNL poussent comme des champignons, de sorte qu’à partir de 2024, des quantités significatives seront disponibles dans les stations-service de BioGNL non seulement en Allemagne, mais aussi dans d’autres pays européens.

Le GNL et le BioGNL jouent également un rôle important pour remplacer le gaz russe. Les membres de l’association de branche Zukunft Gas, Shell, Erdgas Südwest et VNG Balance développent donc des projets de liquéfaction du biogaz. En effet, l’utilisation de BioGNL produit à partir de déchets aurait permis d’économiser 314 538 tonnes de CO₂ l’année dernière pour une même quantité de GNL vendue. (pd/jas, 22 juin 2022)

L’infrastructure correspondante se développe également : 118 stations-service proposent déjà du GNL en Allemagne, et la tendance est à la hausse. Source : Zukunft Gas