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Volvo Trucks, CNG.
Les nouveaux carburants et technologies de propulsion jouent un rôle central pour atteindre les objectifs climatiques du gouvernement allemand. En effet, la réduction d’ici 2030 des émissions de CO2 dans le secteur des transports de 40 à 42 % par rapport à 1990 est réalisable uniquement si les propulsions et les carburants alternatifs constituent une partie intégrante essentielle de l’ensemble des mesures requises. C’est ce qu’a constaté le groupe de travail 2 (GT 2) de la plate-forme nationale pour l’avenir de la mobilité, qui regroupe des expertes et experts allemands de l’industrie, d’organisations non gouvernementales, d’associations, ainsi que des domaines politique et économique. Le GT 2 est arrivé à la conclusion que seule une interaction entre les différentes technologies permet de créer des solutions viables à long terme. Il s’est donc fixé comme objectif de trouver une combinaison de technologies apte à contribuer le plus efficacement possible à la baisse des émissions de CO2.
Son premier court rapport se concentre sur la faisabilité technique et le potentiel attendu des propulsions électriques, des véhicules à hydrogène et des carburants alternatifs comme le GNC ou le GNL. Le groupe de travail constate qu’il serait en principe possible d’adopter les nouvelles options en matière de propulsion et de carburant. Cependant, il existe des différences quant à leur maturité technologique et de marché, ainsi qu’à leurs possibilités d’utilisation. Le GT 2 voit trois options techniques, qui ne s’excluent toutefois pas mutuellement: l’électromobilité, l’hydrogène et la pile à combustible, ainsi que les carburants alternatifs pour les moteurs à combustion, tels que le CNG ou le GNL. Ces derniers seront particulièrement indispensables pour le transport aérien et maritime dans les années à venir. Ils sont déjà utilisés dans certains cas, comme pour le bateau de croisière Aida Nova.
Moteur CNG, Volvo Trucks.
Étant donné que le système de mobilité de 2030 diffère nettement du système de référence actuel, il y aura en outre des fluctuations de CO2 positives et négatives entre les secteurs. Le groupe de travail soutient donc également la réalisation d’analyses de cycles de vie, ou du moins d’études well to wheel (du puits à la roue) pour les différentes technologies, afin d’obtenir des résultats complets et de permettre une meilleure comparaison entre celles-ci. L’objectif consiste en effet à réduire les émissions de CO2 de manière globale.
Selon les experts allemands, il n’existe actuellement aucune technologie dont l’introduction accélérée permettrait à elle seule d’atteindre les buts de réduction des émissions visés d’ici 2030. En effet, les différentes options en matière de carburant et de propulsion sont nécessaires aux diverses utilisations. Elles dépendent également de l’intensité d’utilisation et des exigences en matière d’autonomie, ainsi que du temps nécessaire au renouvellement des flottes automobiles. En outre, les modes de transport ne peuvent pas tous passer à la propulsion électrique, ce qui est notamment le cas des poids lourds, du moins jusqu’à un certain point. Timm Kehler, président du comité d’initiative sectorielle allemande pour l’avenir du gaz naturel (Brancheninitiative Zukunft Erdgas), estime que si les camions passaient du diesel au GNL, près de quatre millions de tonnes de CO2 pourraient être économisées rien qu’en Allemagne.
Le roi de la lutte suisse et chauffeur Christian Stucki (droite) signes des autographes à l’occasion de la 10e édition de transport-CH à Berne.
Le gaz naturel liquéfié (GNL) fait partie des nombreuses nouvelles technologies de propulsion dans le secteur des véhicules utilitaires. Celles-ci sont exposées du 14 au 17 novembre 2019 à l’occasion de la 10e édition de transport-CH à Berne. Les derniers modèles de camions électriques, CNG et à pile à combustible sont présentés au principal salon de la branche suisse des véhicules utilitaires, où un circuit d’essai d’environ 600 mètres est même mis à disposition. (pd/jas, 15 novembre 2019)