Des modèles attrayants, pas d’arrêt

En dépit de toutes les prévisions pessimistes et des articles dans les médias, 2020 ne signe pas la fin des modèles GNC du groupe VW, qui propose au contraire un véritable feu d’artifice de nouveautés dans ce domaine. 2020 et 2021 verront le lancement de modèles attrayants comme la VW Golf TGI ou la Skoda Octavia Combi G-TEC.

Frank Welsch, directeur du développement de VW, planifie déjà les véhicules pour les prochaines décennies.

De nombreux médias ont déduit d’une récente annonce du patron du groupe VW, Herbert Diess, et du responsable du département Développement technique, Frank Welsch, que la production de motorisations GNC serait immédiatement arrêtée, ce qui a suscité beaucoup de remous et de confusion le mois dernier. Or, le groupe VW n’arrête pas le GNC pour ne plus vendre que des modèles électriques, même si les dirigeants Wolfsbourgeois misent à long terme sur l’électromobilité et font actuellement développer les dernières plates-formes de moteurs à combustion, c.-à-d. GNC, mais aussi essence et diesel.

Mais il s’agit là d’objectifs à très long terme, destinés à assurer la neutralité carbone du groupe VW à l’horizon 2050. Les derniers modèles à moteur à combustion devraient donc sortir à compter de 2033. Pour l’heure, la réalité est bien différente: la VW ID.3, premier modèle développé pour la plate-forme tout électrique MEB de VW, est confrontée à des problèmes logiciels. Son lancement à la date prévue cet été était déjà incertain avant la crise du coronavirus. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que quatre nouveaux modèles GNC attrayants du groupe conquerront les showrooms dès cette année: la nouvelle VW Golf TGI, la Seat Leon TGI, la Seat Leon Sportstourer TGI et la Skoda Octavia G-TEC. On est donc bien loin de la fin des véhicules GNC!

La nouvelle et spacieuse Skoda Octavia Combi est également de retour en version GNC avec le logo G-TEC.

Philip Paul, expert GNC et responsable du marketing produit SUV chez Skoda, le confirme: «Dans l’industrie automobile, les horizons de planification sont lointains. Sur le plan stratégique, ils peuvent atteindre dix ans. Les motorisations GNC continueront donc à faire partie de l’offre ces prochaines années, chez Skoda avec les modèles G-TEC fraîchement sortis de Scala et Kamiq, ainsi qu’avec la variante GNC du nouveau break Octavia, dont le lancement est prévu sous peu sur les premiers marchés.»

L’AMAG, principal fournisseur de modèles GNC en Suisse en sa qualité d’importateur VW, Seat, Skoda, Audi et VW Véhicules Utilitaires, renchérit: «Le passage progressif à l’électrique s’accompagnera pendant de nombreuses années encore d’un vaste éventail de moteurs essence, diesel et GNC.»

La Seat Leon et la Seat Leon Sportstourer (photo) seront également disponibles avec une propulsion au GNC à partir de l’automne.

Et la palette de nouveaux modèles GNC du groupe VW qui, rappelons-le, émettent jusqu’à 25 % de CO₂ en moins que leurs équivalents à moteur à combustion classiques lorsqu’ils sont alimentés au gaz naturel et sont proches de la neutralité carbone lorsqu’ils fonctionnent au biogaz, ne va pas tarder à devenir encore plus attrayante. Une version GNC de la fourgonnette familiale pratique VW Caddy entièrement revue est en effet déjà annoncée pour 2021. La nouvelle Audi A3 Sportback, qui repose sur la même plate-forme que ses cousines, la Seat Leon et la VW Golf, devrait elle aussi encore être déclinée en version g-tron à moteur GNC, même si cela n’a pas encore été officiellement confirmé par Audi. Les interruptions de production liées à la crise du coronavirus chamboulent actuellement les plannings de production des constructeurs automobiles du monde entier. Dans l’immédiat, personne ne se risque donc à donner des renseignements précis sur les lancements, tels que celui de l’Audi A3 Sportback g-tron. (jas, le 27 mars 2020)

Lisez aussi le premier volet de la série d’articles sur la stratégie de VW: Des remous autour de la stratégie de VW

Le deuxième volet est disponible ici: Décision stratégique ou manœuvre tactique?

Et le troisième là: Quel degré d’électromobilité nos réseaux électriques peuvent-ils supporter?